MUMBAI (AFP) – Un avocat militant détenu sans jugement pendant plus de trois ans a été libéré sous caution à Bombay jeudi 9 décembre, dans la dernière affaire pour souligner l’utilisation par le gouvernement indien de lois antiterroristes controversées.
Sudha Bharadwaj, 60 ans, a été arrêtée en août 2018 pour incitation à la violence entre différentes castes indiennes et affirme avoir des liens avec des militants maoïstes.
Un tribunal spécial de l’Agence nationale d’enquête (NIA) indienne a fixé plus d’une douzaine de conditions de libération sous caution pour sa libération, notamment l’interdiction de parler à la presse de l’affaire.
Le tribunal lui a également ordonné de rester à Mumbai et l’a immédiatement informé de son lieu de résidence et de ses coordonnées.
Bharadwaj a fait signe aux journalistes mais n’a fait aucune déclaration alors qu’elle quittait le tribunal.
“Nous sommes vraiment heureux (…) nous espérons également que cette affaire mourra de mort naturelle le plus tôt possible car il s’agit d’une affaire basée sur des preuves frauduleuses et irrecevables”, a déclaré Smita Gupta, un ami de Bharadwaj.
Seize militants et universitaires ont été arrêtés dans la même affaire, l’un d’entre eux – le militant des droits des Indiens et prêtre jésuite Stan Swamy – est décédé en détention provisoire en juillet.
Les Nations Unies ont déclaré qu’elles étaient profondément troublées par la mort de l’homme de 84 ans et avaient demandé la libération du groupe.
Bharadwaj, comme Swamy, a été détenu en vertu de la loi sur la prévention des activités illégales (UAPA), qui permet aux personnes d’être détenues sans procès indéfiniment.
Les critiques disent que la loi – qui rend difficile l’obtention d’une caution pour les accusés – a été utilisée par le gouvernement du Premier ministre indien Narendra Modi pour faire taire la dissidence.
Le mois dernier, la principale agence d’enquête antiterroriste indienne a arrêté un éminent militant des droits de l’homme au Cachemire sous administration indienne dans le cadre de l’UAPA.
Le gouvernement a déclaré en février que près de 6 000 personnes avaient été arrêtées dans le cadre de l’UAPA entre 2016 et 2019, avec 132 condamnées.
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