
La Belgique, le Canada, l’Autriche et l’Australie font partie des pays qui ont déjà indiqué qu’ils testeraient les eaux usées des avions en provenance de Chine. -Photo AFP
PARIS (5 janvier): Plusieurs pays ont déclaré qu’ils surveilleraient les eaux usées des vols arrivant en Chine en réponse à une explosion de cas de Covid-19 à travers le pays.
Bien que la mesure n’empêchera pas la propagation du virus, elle donnera un aperçu de l’ampleur de l’épidémie en Chine et si de nouvelles variantes y émergent.
– Comment ça marche? –
Le processus consiste à examiner le mélange d’urine et de matières fécales des toilettes des vols arrivés de Chine.
Les eaux usées peuvent ensuite être analysées pour découvrir à peu près quel pourcentage des passagers ont Covid, ainsi que les variantes particulières.
Les autorités locales collectent les eaux usées directement après l’atterrissage de l’avion et les envoient à des laboratoires pour des tests.
Une fois le virus détecté, son génome est séquencé pour savoir s’il s’agit d’un sous-variant connu.
Les eaux usées peuvent également être collectées à partir d’un aéroport entier, mais cela rend impossible de déterminer de quel pays proviennent les échantillons.
– Quels pays ? –
La Belgique, le Canada, l’Autriche et l’Australie font partie des pays qui ont déjà indiqué qu’ils testeraient les eaux usées des avions en provenance de Chine.
L’Union européenne devrait emboîter le pas après qu’une majorité de responsables du ministère national de la Santé ont recommandé mardi d’intensifier la surveillance des eaux usées.
Les États-Unis envisagent également la mesure, selon les médias américains.
– Pourquoi? –
Les infections ont grimpé en flèche en Chine depuis le mois dernier, lorsqu’elle a commencé à lever ses strictes mesures zéro-Covid, en place depuis le début de la pandémie.
Plusieurs pays, dont les États-Unis, ont déclaré qu’ils exigeaient que les passagers arrivant de Chine fournissent des tests Covid négatifs, suscitant la colère de Pékin.
Contrairement à de tels tests, la surveillance des eaux usées n’empêcherait pas les personnes actuellement positives pour Covid.
Cependant, “ces échantillons offrent une fenêtre sur ce qui se passe actuellement en Chine”, a déclaré Antoine Flahault, directeur de l’Institut de santé globale de l’Université de Genève.
Cela pourrait être particulièrement important avec “des doutes sur la transparence et la diligence des informations sanitaires officielles provenant du gouvernement chinois”, a-t-il déclaré à l’AFP.
L’Organisation mondiale de la santé a critiqué mercredi la définition “très étroite” de Pékin des décès de Covid et a déclaré que les statistiques officielles de la Chine “sous-représentent” les admissions à l’hôpital et les décès dans le pays.
– Moins invasif –
La surveillance des eaux usées pourrait aider à combler la brèche, a déclaré Flahault.
“Savoir que 30 à 50% des passagers en provenance de Chine sont actuellement infectés est utile, en l’absence de chiffres fiables”, a-t-il déclaré.
Cela permet également aux pays de se renseigner sur d’éventuelles nouvelles variantes qui pourraient changer la trajectoire de la pandémie, comme Omicron l’a fait fin 2021.
Les experts de la santé ont averti que l’explosion des cas parmi les 1,4 milliard d’habitants de la Chine pourrait fournir un terreau fertile pour de nouvelles souches.
La surveillance des eaux usées est beaucoup plus facile à réaliser – et beaucoup moins invasive – que le test des passagers arrivant à l’aéroport.
La branche européenne du groupe de pression du Conseil des aéroports internationaux, qui s’est déchaînée contre le contrôle des passagers en provenance de Chine, a plutôt appelé à une surveillance accrue des eaux usées.
– Limites –
Si l’examen des eaux usées “fonctionne remarquablement bien”, il ne donne cependant pas une “vue exhaustive” des infections ou variantes à bord de l’avion, a déclaré à l’AFP le virologue français Vincent Marechal.
Une limitation est que les eaux usées ne peuvent surveiller que les passagers qui ont utilisé les toilettes pendant le vol.
Il faut également des jours pour collecter, tester, séquencer et analyser les résultats, qui ne peuvent pas être décomposés par les passagers individuels.
Cela offre peu de possibilités d’agir rapidement sur les résultats.
« Une fois que vous avez l’information, que pouvez-vous en faire ? Rappeler toutes les personnes qui étaient dans l’avion ? demanda Maréchal.
“C’est intéressant, mais il est déjà trop tard pour les mesures que l’on peut prendre.” – AFP
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