
L’OIT ordonne une mission en Chine suite à des accusations d’abus de travail. — Photo d’archive AFP
GENÈVE (12 juin): Les membres de l’Organisation internationale du travail ont décidé samedi d’envoyer une mission en Chine au milieu d’allégations de discrimination contre les Ouïghours et d’autres minorités ethniques et religieuses dans la région du Xinjiang.
La principale assemblée annuelle de l’OIT a adopté un comité concluant à l’envoi d’une “mission technique de conseil” en Chine pour “évaluer la situation”, s’arrêtant avant une enquête de haut niveau, comme demandé par les États-Unis, la Grande-Bretagne et d’autres pays.
Au cours de la Conférence internationale du Travail qui a duré plus de deux semaines, le comité chargé d’évaluer la conformité de la Chine aux pratiques mondiales en matière de travail a entendu des allégations, démenties avec véhémence par la Chine, de violations systémiques du travail ciblant en particulier les Ouïghours et d’autres minorités ethniques du Xinjiang.
Dans ses conclusions, adoptées intégralement par l’assemblée samedi, la commission “a déploré l’utilisation de toutes les mesures répressives contre le peuple ouïghour, qui a un effet discriminatoire sur ses opportunités d’emploi et son traitement en tant que minorité religieuse et ethnique en Chine”.
Il a adressé une longue série de recommandations à Pékin, notamment de “cesser immédiatement toute pratique discriminatoire à l’encontre de la population ouïghoure et de tout autre groupe ethnique minoritaire, y compris l’internement ou l’emprisonnement pour des motifs ethniques et religieux à des fins (a) de déradicalisation”.
Il a exhorté Pékin à accepter une mission consultative technique de l’OIT et lui a demandé de fournir un rapport d’ici le 1er septembre contenant des informations sur la manière dont il applique la convention du travail contre la discrimination dans l’emploi.
La Chine a réagi avec colère aux conclusions, le représentant du gouvernement Qian Xiaoyan insistant sur le fait que les comités de l’OIT ne devraient pas être utilisés comme « instrument politique de certains pays occidentaux pour salir et dénigrer la Chine ».
L’examen du comité est intervenu après qu’un groupe de 20 experts du travail de l’ONU a exprimé en février sa “profonde inquiétude” après avoir évalué le traitement des minorités ethniques et religieuses en Chine.
Ils avaient évalué les allégations de la Confédération syndicale internationale (CSI) fin 2020 selon lesquelles les Ouïghours et d’autres minorités ethniques du Xinjiang étaient systématiquement utilisés pour le travail forcé dans l’agriculture.
Des groupes de défense des droits affirment également qu’au moins un million de Ouïghours ont été incarcérés dans des «camps de rééducation» dans la région occidentale.
Pékin nie catégoriquement toutes ces accusations et maintient que les camps sont des centres de formation professionnelle visant à réduire l’attrait de l’extrémisme islamique.
La Chine n’ayant pas achevé la ratification des conventions contre le travail forcé, l’examen du comité s’est concentré uniquement sur l’adhésion du pays à la Convention 111 contre la discrimination dans l’emploi, à laquelle il est partie. — AFP
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