TEHERAN (AFP) – La télévision d’Etat iranienne a diffusé samedi 28 mai des images d’une base aérienne de drones sous la chaîne de montagnes du Zagros, dans l’ouest du pays.
L’emplacement exact de la base n’a pas été révélé, bien que le journaliste de télévision ait déclaré avoir voyagé en hélicoptère pendant près de 40 minutes depuis la ville de Kermanshah pour l’atteindre.
L’Iran a commencé à développer des drones ou des véhicules aériens sans pilote (UAV) dans les années 1980 au cours de sa guerre de huit ans avec l’Irak.
Les États-Unis et Israël accusent l’Iran d’envoyer des flottes de drones à ses mandataires au Moyen-Orient, notamment le mouvement libanais du Hezbollah, le régime du président syrien Bachar al-Assad et les rebelles houthis du Yémen.
Une vidéo diffusée à la télévision d’État a montré le chef d’état-major des forces armées iraniennes, le général Mohammad Bagheri, et le commandant de l’armée Abdolrahim Mousavi visitant le site souterrain.
“Plus de 100 drones de combat, de reconnaissance et d’attaque appartenant à l’armée sont conservés pour des opérations dans cette base située au cœur des montagnes du Zagros”, indique le rapport.
Le général Bagheri, cité par l’agence de presse officielle IRNA, a décrit le site comme une “base opérationnelle sûre pour les drones stratégiques”.
“Nous ne sous-estimons jamais les menaces, nous ne supposons jamais que l’ennemi est endormi et nous sommes constamment alertes et vigilants”, a-t-il ajouté.
Le commandant Mousavi a déclaré à la télévision d’Etat que la base était située “à plusieurs centaines de mètres sous terre”, sans donner plus de détails.
La télévision d’Etat a indiqué que le vaisseau amiral de la flotte était le “Kaman-22”, un drone équipé de missiles et capable de parcourir au moins 2.000 kilomètres.
Le Trésor américain a imposé des sanctions au programme de drones du Corps des gardiens de la révolution islamique iranien en octobre de l’année dernière.
Il a accusé les gardes d’être à l’origine d’une frappe de drone en septembre 2019 sur une raffinerie de pétrole saoudienne, ainsi que d’une attaque de drone en juillet 2021 contre un navire commercial au large des côtes d’Oman qui a tué deux membres d’équipage.
L’Iran a nié les accusations.
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