JAKARTA (AFP) – L’Indonésie a convoqué l’envoyé de l’Inde à Jakarta pour des propos “désobligeants” tenus à l’encontre du prophète Mahomet par deux responsables du parti au pouvoir dans ce pays d’Asie du Sud, a annoncé mardi 7 juin le ministère des Affaires étrangères.
La décision du pays à majorité musulmane le plus peuplé est intervenue après que la colère s’est propagée dans le monde arabe et musulman, divers pays du Moyen-Orient ayant convoqué l’envoyé de New Delhi et un supermarché koweïtien supprimant les produits indiens.
Les propos d’un porte-parole du Bharatiya Janata Party (BJP) du Premier ministre indien Narendra Modi, suspendu depuis, ont fait fureur.
Un autre responsable, le chef des médias du parti pour Delhi, a publié la semaine dernière un tweet sur le Prophète qui a ensuite été supprimé.
Le porte-parole du ministère indonésien des Affaires étrangères, Teuku Faizasyah, a confirmé à l’AFP que l’ambassadeur de l’Inde à Jakarta, Manoj Kumar Bharti, avait été convoqué lundi pour une réunion au cours de laquelle le gouvernement a porté plainte contre la rhétorique anti-musulmane.
Dans un communiqué publié lundi sur Twitter, le ministère a déclaré que l’Indonésie “condamne fermement les remarques désobligeantes inacceptables” faites par “deux politiciens indiens” contre le prophète Mahomet.
Le tweet ne mentionnait pas les responsables par leur nom, mais faisait apparemment référence au porte-parole du BJP, Nupur Sharma, et à son chef des médias de Delhi, Naveen Jindal, qui a été expulsé du parti selon les médias indiens.
Le parti de M. Modi, qui a souvent été accusé d’agir contre la minorité musulmane du pays, a suspendu dimanche Mme Sharma pour avoir exprimé “des opinions contraires à la position du parti” et a déclaré qu’il “respecte toutes les religions”.
Mme Sharma a déclaré sur Twitter que ses commentaires étaient une réponse aux “insultes” proférées contre le dieu hindou Shiva.
Mais les commentaires, qui ont attisé les protestations parmi les musulmans en Inde, ont déclenché une autre réaction de la part de la communauté musulmane indonésienne.
Les remarques de Mme Sharma étaient “irresponsables, insensibles, causaient des désagréments et blessaient les sentiments des musulmans du monde entier”, a déclaré lundi le cadre supérieur du Conseil indonésien des oulémas (MUI), Sudarnoto Abdul Hakim, dans un communiqué.
Il a déclaré que ces remarques contredisaient également la résolution des Nations Unies sur la lutte contre l’islamophobie, qui a été adoptée en mars.
La dispute fait suite à la colère dans le monde musulman en 2020 après que le président français Emmanuel Macron a défendu le droit d’un magazine satirique de publier des caricatures du prophète Mahomet.
Le professeur de français Samuel Paty a été décapité en octobre 2020 par un réfugié tchétchène après avoir montré les caricatures à sa classe lors d’un cours sur la liberté d’expression. Les images du Prophète sont strictement interdites dans l’Islam.
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