LONDRES – En règle générale, les politiciens sont contraints de démissionner de leurs fonctions soit parce qu’ils sont impliqués dans un scandale concernant leur conduite ou leurs arrangements financiers, soit occasionnellement, une remarque inacceptable qu’ils ont faite ou qu’ils ont accidentellement entendu dire en public.
Mais en Europe, un autre spectre renverse les politiciens du pouvoir : le plagiat, la découverte qu’ils ont triché pour obtenir les diplômes universitaires supérieurs qu’ils prétendent détenir au lieu de mener à bien leurs recherches académiques.
Le gouvernement roumain peine désormais à rester au pouvoir après qu’un certain nombre de ses ministres de haut rang ont été accusés d’avoir copié de grandes parties de leurs thèses de doctorat.
M. Lucian Bode, ministre de l’Intérieur du pays d’Europe de l’Est, a obtenu un doctorat avec une thèse sur la sécurité énergétique de la Roumanie à la très réputée université de Cluj en Transylvanie.
Nommé ministre en décembre 2020, il aurait dû rendre publique sa thèse de doctorat pour que quiconque puisse la consulter, mais il a refusé l’accès public au manuscrit.
Des journalistes locaux entreprenants pensaient connaître la réponse à ce secret : ils ne trouvaient aucune trace que le ministre ait entrepris un quelconque travail de recherche dans les bibliothèques et les librairies de Roumanie.
Et assez tôt, des affirmations ont fait surface dans les médias locaux selon lesquelles pas moins de 65 des 194 pages de thèses de doctorat de M. Bode pourraient avoir été copiées à partir des travaux d’autres personnes.
« Les accusations portées contre moi sont injustifiées ; ils sont motivés par des intérêts politiques », a déclaré le ministre pour sa défense. Mais son université a maintenant décrété que « les soupçons de plagiat sont confirmés », et sa carrière politique ne tient qu’à un fil après qu’il a perdu la semaine dernière un appel contre la décision de l’université.
M. Bode n’est pas le seul politicien roumain à éprouver cet embarras.
En novembre 2021, le ministre de la recherche, de l’innovation et de la numérisation, M. Florin Roman, a démissionné suite à des signalements d’un journaliste d’investigation prouvant le plagiat de sa thèse universitaire. Et en septembre 2022, c’est au tour du ministre de l’éducation nationale Sorin Cimpeanu d’y aller pour la même raison.
Les électeurs roumains sont habitués à de telles manigances. Pendant une grande partie de la décennie précédente, le pays a été saisi par le drame de M. Victor Ponta, le Premier ministre, qui a passé des années à nier les affirmations selon lesquelles il aurait plagié sa thèse de doctorat.
Pour se protéger, les politiciens roumains ont obtenu une décision de la Cour constitutionnelle du pays interdisant aux universités de retirer le titre de docteur en cas de plagiat à moins que la preuve de la tricherie ne soit prouvée dans le cadre d’une procédure judiciaire.
La Roumanie n’est pas le seul pays à souffrir sur ce point.
En avril 2012, le président de la Hongrie, M. Pal Schmitt, a été contraint de démissionner après avoir découvert que sa thèse de doctorat contenait de gros morceaux copiés des travaux d’autres personnes.
Reference :
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