PARIS (AFP) – Les autorités françaises ont annoncé mardi 14 décembre qu’elles avaient formellement identifié 26 des 27 migrants qui se sont noyés le mois dernier dans un accident de bateau dans la Manche, dont la plupart sont des Kurdes d’Irak.
Un communiqué du parquet de Paris a indiqué qu’il y avait parmi les défunts 17 hommes âgés de 19 à 26 ans, sept femmes âgées de 22 à 46 ans, ainsi qu’un adolescent de 16 ans et un enfant de sept ans.
Seize des victimes étaient des Kurdes d’Irak, quatre étaient des Afghans. Trois Éthiopiens, une Somalienne, ainsi qu’un Iranien et un Égyptien composaient les autres.
Les autorités ont souvent des difficultés à identifier les migrants décédés car ils ne portent pas de documents officiels et les membres de leur famille doivent fréquemment voyager depuis des régions éloignées à l’étranger pour voir les corps.
Le photojournaliste afghan Abdul Saboor a raconté la semaine dernière à l’AFP comment il avait rencontré une famille kurde irakienne qui figurait parmi les victimes une semaine avant leur mort.
Même s’ils venaient d’être expulsés d’un camp sur la côte nord de la France, ils avaient insisté pour partager avec lui les quelques collations qu’ils avaient, se souvient-il.
“Le garçon voulait devenir coiffeur, la fille (aînée) professeur d’art”, a-t-il déclaré. Ils lui avaient posé des questions sur la météo en Angleterre. “Ils étaient très sympathiques, très attachants.”
Partageant des photos qu’il avait prises d’eux sur son compte Twitter, il a écrit : “Leurs rêves resteront à jamais perdus entre les deux frontières.”
Lorsque la nouvelle de la catastrophe a éclaté, les familles se sont précipitées au bureau du coroner de Lille, dans le nord de la France, pour voir si leurs proches faisaient partie des victimes.
L’un des morts était M. Hussein, un Afghan de 24 ans qui n’était arrivé que quelques jours plus tôt à Dunkerque au domicile de son cousin de 18 ans Amanullah Omakhil.
Les deux étaient très proches, ayant fait le voyage de l’exil ensemble en 2016. Lorsque M. Hussein a dit qu’il allait tenter sa chance lors de la traversée, a déclaré M. Amanullah, il n’a pas essayé de l’en dissuader.
“C’était son choix. il était plus âgé que moi, je ne pouvais pas lui dire ‘ne fais pas ci, ne fais pas ça'”, a-t-il déclaré à l’AFP.
Les enquêteurs français tentent toujours de se faire une idée plus précise de ce qui s’est passé lors de la catastrophe.
Ils enquêtent sur des informations selon lesquelles les passagers auraient téléphoné aux services d’urgence français et britanniques, appelant à l’aide lorsque le navire a commencé à couler, comme l’a déclaré un survivant au réseau médiatique kurde irakien Rudaw.
L’accident a été le plus meurtrier impliquant un bateau de migrants dans la Manche et a mis en lumière le nombre croissant de personnes désespérées cherchant à traverser l’étroite voie navigable entre la France et l’Angleterre.
Elle a également provoqué d’importantes tensions diplomatiques entre Londres et Paris.
Dans les 48 heures qui ont suivi l’accident, le président français Emmanuel Macron a accusé le Premier ministre britannique Boris Johnson de n’être “pas sérieux” dans son approche pour arrêter les passages à niveau.
La France a été contrariée par la réaction initiale de M. Johnson, considérée comme un rejet de la faute sur la France, puis par sa décision d’écrire une lettre à M. Macron qu’il a publiée intégralement sur son compte Twitter avant que le dirigeant français ne la reçoive.
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