GENÈVE (AFP) – La guerre en Ukraine occupe une place prépondérante alors que l’Organisation mondiale de la santé (OMS) ouvre sa principale assemblée annuelle dimanche 22 mai, menaçant d’éclipser les efforts sur d’autres crises sanitaires et une poussée de réforme visant à prévenir de futures pandémies.
L’agence de santé des Nations Unies lancera sa 75e Assemblée mondiale de la santé dimanche après-midi, convoquant ses 194 États membres pour leur premier rassemblement en grande partie en personne depuis que Covid-19 a fait surface fin 2019.
L’ordre du jour restera axé sur la crise persistante des coronavirus et les efforts pour éviter de futures pandémies.
Mais la guerre qui fait rage en Ukraine et les réprimandes de la Russie pour son invasion devraient occuper le devant de la scène.
Kiev et ses alliés présenteront une résolution lors de l’assemblée condamnant sévèrement l’invasion de la Russie, et en particulier ses plus de 200 attaques contre les soins de santé, y compris les hôpitaux et les ambulances, en Ukraine.
Il s’agit également de s’alarmer de “l’urgence sanitaire en Ukraine” et de souligner les conséquences désastreuses au-delà de ses frontières, notamment la façon dont les exportations de céréales perturbées aggravent une crise mondiale de la sécurité alimentaire.
“La guerre en Ukraine a un impact systémique sur les organisations internationales”, a déclaré à l’AFP un diplomate européen, pointant le “temps considérable (passé) à examiner les conséquences pour la santé en Ukraine, en Europe et dans le monde”.
Mais alors que la Russie a été évitée et expulsée d’autres organismes internationaux à cause de son invasion, aucune sanction de ce type n’est prévue à l’Assemblée mondiale de la santé.
“Il n’y a pas d’appel à les expulser”, a déclaré à l’AFP un diplomate occidental, reconnaissant que les sanctions autorisées par les règles de l’OMS sont “très faibles”.
Moscou a quant à lui catégoriquement rejeté les rumeurs selon lesquelles il prévoyait de quitter l’OMS, insistant dans un tweet vendredi sur le fait qu’elles étaient “tout simplement fausses”.
Deuxième mandat pour Tedros
Le conflit est loin d’être le seul sujet à l’ordre du jour chargé de cette semaine.
Entre autres choses, l’assemblée devrait reconduire le chef de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, pour un deuxième mandat de cinq ans.
Son premier mandat a été mouvementé, car il a contribué à orienter la réponse mondiale à la pandémie et a été aux prises avec une série d’autres crises, notamment un scandale d’abus sexuels impliquant du personnel de l’OMS en République démocratique du Congo.
Mais alors que l’ancien ministre éthiopien de la Santé a fait face à sa part de critiques, il a reçu un large soutien et se présente sans opposition, ce qui lui garantit un second mandat.
Les défis ne manqueront pas, avec la pandémie de Covid-19 qui fait toujours rage et les demandes de réformes radicales de l’ensemble du système de santé mondial pour aider à éviter des menaces similaires à l’avenir.
Et de nouvelles menaces pour la santé se profilent déjà, notamment l’hépatite d’origine mystérieuse qui rend les enfants malades dans de nombreux pays, et le nombre croissant de cas de monkeypox loin de l’Afrique centrale et occidentale où la maladie est normalement concentrée.
Relooking d’argent
L’une des principales réformes en discussion concerne le budget de l’OMS, les pays devant donner leur feu vert à un plan visant à renforcer le financement sûr et flexible afin de garantir que l’organisation puisse répondre rapidement aux menaces sanitaires mondiales.
Le budget biennal de l’OMS pour 2020-21 s’élevait à 5,8 milliards de dollars américains (8 milliards de dollars singapouriens), mais seulement 16% de ce montant provenait des cotisations régulières.
Le reste provenait de contributions volontaires fortement affectées par les pays à des projets particuliers.
L’idée est d’augmenter progressivement la part des frais d’adhésion à 50% sur près d’une décennie, tandis que l’OMS devra mettre en œuvre une série de réformes, notamment vers plus de transparence sur son financement et son recrutement.
“Il sera important pour l’OMS de mettre en œuvre rapidement des réformes”, a déclaré l’ambassadrice américaine aux Nations unies à Genève, Sheba Crocker.
La pandémie de Covid a mis à nu des lacunes majeures dans le système de santé mondial, et les pays ont convenu l’année dernière que de nombreux changements étaient nécessaires pour mieux préparer le monde à faire face aux futures menaces de pandémie.
Des modifications sont envisagées pour le Règlement sanitaire international – un ensemble de lois internationales juridiquement contraignantes régissant la manière dont les pays réagissent aux risques aigus pour la santé publique.
Et des négociations sont en cours en vue d’un nouvel “instrument juridique” – peut-être un traité – visant à rationaliser l’approche mondiale de la préparation et de la réponse à la pandémie.
Mais les experts préviennent que le processus de réforme avance trop lentement.
L’ancienne Première ministre néo-zélandaise Helen Clark, qui a coprésidé un groupe d’experts sur la préparation à la pandémie, a averti les journalistes que peu de choses avaient encore changé.
“A son rythme actuel, un système efficace est encore dans des années, alors qu’une menace pandémique pourrait survenir à tout moment.”
Reference :
https://catalyst-projects.com/
http://www.developershandbook.com/
https://estilofamiliar.com/
http://www.isrs-ut.com/
http://khasiathammer.com/
https://kidneyabc.com/
https://klarochelleimmo.com/
http://orquesta-pablo-sarasate.com/
https://ridesmartsedan.com/
https://skinning.net/