On a beaucoup dit que Singapour n’avait pas été invité au récent sommet sur la démocratie des États-Unis.
L’ambassadeur itinérant Tommy Koh a déclaré que la raison en était que les États-Unis ne considéraient pas Singapour comme une véritable démocratie (S’pore n’est pas invité car les États-Unis ne la considèrent pas comme une véritable démocratie : Tommy Koh, 10 décembre).
L’ancien député Goh Choon Kang a déclaré que la liste d’invitation au sommet reflétait les calculs géopolitiques américains (la liste d’invitation au sommet de la démocratie montre des calculs géopolitiques américains, 10 décembre).
Pendant ce temps, la Chine, qui n’était pas invitée, a publié un livre blanc vantant les vertus de son propre système politique.
Comment les Singapouriens devraient-ils accepter l’exclusion du pays du sommet ?
Pour commencer, il faut comprendre l’approche américaine de la politique étrangère. Les États-Unis se sont toujours considérés comme une « ville sur une colline » ; un paradigme de valeurs démocratiques libérales que d’autres nations peuvent se tourner vers l’inspiration.
Parmi les autres pays invités au sommet, chacun a son propre style de démocratie, comme la « démocratie cacique » aux Philippines où dominent les dynasties politiques. Certains pays connaissent des problèmes de liberté de la presse et d’exécutions extrajudiciaires.
La Chine, pour sa part, pousse une définition plus conséquentialiste de la démocratie, largement évaluée sur les améliorations matérielles de la vie des gens et de la stabilité sociale.
Ces définitions concurrentes, jouées sur la scène internationale, peuvent être vues comme un bras de fer pour la définition hégémonique de la démocratie, qui reste un paramètre clé de la légitimité des pays dans le monde.
De tels sommets sont de nature stratégique et ne doivent pas être considérés comme l’expression d’une vertu morale.
Plutôt que de juger purement et simplement la démocratie par des valeurs libérales ou des résultats conséquentialistes, il faut se rappeler les origines grecques du terme : démos, qui peut être traduit par “le peuple”, et kratos, qui peut être traduit par “pouvoir”.
La démocratie doit être valorisée comme un processus qui soutient les droits et libertés individuels des personnes, dont découle le pouvoir d’un gouvernement.
Cela signifie permettre aux gens de défendre leurs propres libertés civiles plus librement et de jouer un plus grand rôle dans le processus d’élaboration des politiques.
Singapour, qui a toujours cherché à maintenir des relations amicales avec les États-Unis et la Chine, ferait bien de rester à l’écart de telles luttes. Pourtant, il ne doit pas se reposer sur ses lauriers, mais continuer à développer une forme de démocratie encore plus substantielle.
Isaac Néo
Reference :
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