Changi se prépare pour le décollage après le Covid-19

C’est une bonne nouvelle que la forte reprise du transport aérien signifie que Singapour se rapproche déjà de l’objectif de trafic de passagers qu’il espérait initialement atteindre seulement d’ici la fin de l’année. Cette reprise devrait s’accélérer avec les prochaines vacances de juin et le début de la période estivale des voyages à l’étranger. Avec un trafic de passagers dépassant désormais en moyenne 40% des niveaux d’avant la pandémie, Singapour s’est rapidement approché de son objectif de 50% – un objectif qu’il visait à atteindre d’ici la fin de l’année. Le gouvernement réévaluera l’objectif après la vague de voyageurs attendue en juin. Pendant ce temps, l’aéroport de Changi cherche à embaucher plus de 6 600 travailleurs en vue du décollage. Ce grand nombre reflète la nécessité de compenser la perte du secteur du transport aérien d’environ un quart à un tiers des travailleurs des aéroports pendant la pandémie de coronavirus. Ramener la main-d’œuvre et préparer les systèmes opérationnels sont des défis que Changi devra surmonter afin d’avoir la capacité de gérer les volumes attendus – sans déclin des normes de service.

De toute évidence, des menaces persistent à l’horizon mondial. Outre les perspectives d’une nouvelle souche de Covid-19 interrompant la reprise du transport aérien, l’Association internationale du transport aérien (Iata) a signalé les conséquences économiques de la guerre en Ukraine. Il a déclaré dans un rapport de mars que la guerre, qui venait de commencer, les sanctions et les fermetures de l’espace aérien qui en résulteraient affecteraient les voyages. Le marché ukrainien représentait 3,3 % du trafic passagers européen et 0,8 % du trafic mondial l’année dernière. Le marché international russe représentait 5,7 % du trafic européen (hors marché intérieur russe) et 1,3 % du trafic mondial l’an dernier. Iata a également déclaré que la flambée soudaine des prix du carburant exerçait une pression sur les coûts des compagnies aériennes.